samedi, juillet 31, 2010

Vente d huiles sur toile "VERNET"


Tous les ans il y a quelques VERNET en vente L'étude KAUPP va en vendre un












Claude Joseph Vernet (1714-1789), Vue des galères de Naples, 1750, huile sur toile, 74,5 100 cm.
Estimation : 200 000/300 000 €

Originaire d’Avignon, Joseph Vernet séjourne près de vingt ans en Italie, de 1734 à 1752, grâce à la protection du comte de Quinson. Il s’attarde à Rome, bien sûr – où il est élève de Pannini et de Locatelli, réalise de nombreuses études dans le vallon de Tivoli, sur les bords du Tibre –, et pousse à plusieurs reprises jusqu’à Naples, où il fait ses premières marines. Il étudie Salvator Rosa, ou Claude Lorrain et ses effets d’atmosphère. Entre précision et poésie, il crée son propre style. La nature est arcadienne, teintée d’exotisme, comme dans ce panorama napolitain, baigné de la lumière rose du Levant et figurant un groupe d’Orientaux, sur la gauche. Des pêcheurs s’activent à descendre leurs voiles, d’autres sont occupés à leurs filets. Des galériens enchaînés s’apprêtent à embarquer, sous le regard d’un curieux, au pied d’une colonne. Un phare et un vaisseau sont enveloppés de la brume matinale. À la date de notre tableau, Joseph Vernet, déjà célèbre, travaille pour des clients anglais, et français. Il est âgé de 36 ans, expose au Salon parisien depuis 1746, sept ans avant d’être reçu à l’Académie. En 1753, le marquis de Marigny, directeur des Bâtiments du roi, lui commande la série des «Ports de France» : quinze tableaux appartenant au Louvre et qui demeurent le principal témoignage de l’activité de l’artiste. Notre toile appartenait à une paire commandée en 1750 par Thiroux d’Epersennes. Issu d’une grande famille bourguignonne, ce maître des requêtes au Parlement de Paris, était aussi un grand amateur d’art. Ce tableau et son pendant, une vue de Naples, étaient destinés à orner les murs de son hôtel de Guénégaud (aujourd’hui musée de la Chasse et de la Nature). Cet ensemble de «deux marines en toile de 4 palmes à ma fantaisie», comme le décrit Vernet, est payé 125 écus. Puis on en perd la trace : ils ne sont connus que par les gravures qu’en fit Le Bas. Jusqu’à aujourd’hui…

 

 

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